Lundi 03 mars 2025 sur RADIO FM PLUS 91fm Montpellier l’émission Traces de Lumière de 11h à 12h est consacrée à : Alphonse de LAMARTINE Méditations poétiques (rediffusion de l’émission samedi 8 mars 2025 de 11h à 12h) –possibilité d’écouter l’émission par internet et ensuite en podcast (https://www.radiofmplus.org/?s=traces+de+lumi%C3%A8re).
Toute la poésie de Lamartine est hantée par l’obsession de la beauté, du bonheur, de l’amour, qui avec le temps, se détruisent lentement dans la mort. Sans doute de ce ressassement du même thème, de ce gémissement perpétuel sur la fuite des jours nait la monotonie de cette œuvre qui ne cesse de répéter la même plainte et les mêmes prières : comme une eau triste, sans accidents, sans saveur trop souvent, elle coule avec le même murmure sans fin ; et dans cet écoulement soumis à celui du temps, elle ne trouve que trop rarement le choc, la vague, l’étincelle, le frémissement qui, retenant l’interminable cours du langage et du temps, nous toucheraient soudain et nous feraient partager à la fois cet éblouissement et cette angoisse que le poète, sans aucun doute a connus au cours de son trop long et trop faible discours.
La poésie selon Lamartine devrait être : « Ce langage qui s’entend, qui se parle, qui retentit dans l’âme humaine, l’écho vivant de nos sentiments les plus intimes, la mélodie de notre pensée. » Et il ajoute : « Je n’imitais plus personne, je m’exprimais moi-même pour moi-même. Ce n’était par un art, c’était un soulagement de mon propre cœur qui se berçait de ses propres sanglots. Ces vers étaient un gémissement ou un cri de l’âme. Je cadençais ce cri ou ce gémissement. »
En parlant des Méditations poétiques Lamartine disait : « Ce n’est pas un art, c’était un soulagement de mon propre cœur qui se berçait de ses propres sanglots. »
Poète de l’idéal, Lamartine chante : « Comme l’oiseau gémit comme le vent respire, comme l’eau murmure en coulant. » Le ciel et ses nuages, ses rayons, les rochers, le fleuve, les arbres, la lumière de tel instant, la couleur de tel jour, la nature est réellement décrite, ou même sentie, mais encore vécue à travers le regard, la respiration et aussi le bonheur ou la tristesse du poète. Elle est à la fois la projection même, des sentiments du poète sur le spectacle du monde et la présence de l’univers, de l’étoile au brin d’herbe, dans l’existence familière de l’auteur-
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