Lundi 27 janvier 2025 sur RADIO FM PLUS 91fm Montpellier l’émission Traces de Lumière de 11h à 12h est consacrée à Le poème de la solitude et le chant de l’exil – rediffusion samedi 01 février 2025 de 11h à 12h – vous pouvez aussi écouter l’émission par internet et ensuite en podcast (https://www.radiofmplus.org/?s=traces+de+lumi%C3%A8re).

L’exil, tout comme la poésie, est une prise de conscience de la fragilité des situations, le poids de la charge émotionnelle qui se dénoue dans un rêve vécu éveillée. L’écriture poétique touche à de multiples frontières dans la consécration de ce qui est, de ce qui va, de ce qui nous touche, et qui aiguise nos sens. La poésie est le territoire de la chose perdue, trace retrouvée dans l’auréole jamais dépassée par le temps et l’espace. Tout se dessine, de l’aube blanche au bleu profond de la nuit, dans des fleurs équinoxiales. Le jour et la nuit célèbrent les noces de sang, de mort et de résurrection. Le silence est grain de blé qui enfante sa plénitude et apaise toute fièvre. La solitude offre la compagnie des mots et les lointains murmures des échos en souffrance. Les mots émettent le parfum du cœur, portent la semence de l’arbre de vie, Suivent les saisons des fleurs et des fruits et redeviennent des germes de substance.
L’homme boit l’horizon, évangélise les peurs et fleurit les allégeances.

A propos de L’exil Guy de Maupassant écrivait :
« L’exil est assurément la plus terrible des peines dont on peut frapper certains hommes. En dehors de ce sentiment idéal qu’on appelle « l’amour de la Patrie », il existe une singulière tendresse, une tendresse instinctive et presque sensuelle, pour le pays où nous sommes nés, qui nous a nourris de son air, de ses plantes et de ses fruits, de la chair de ses bêtes, du jus de ses vignes et de l’eau de ses sources. Notre corps est fait de sa substance ; nos organes sont accoutumés à sa température et à ses formes ; notre peau a le ton et la résistance que donne son soleil et qu’exige son climat. Nous sommes les fils de la terre plus encore que les fils de nos mères. L’homme n’est plus le même à vingt lieues de distance, parce que chaque parcelle de pays le fait et le veut différent. Exiler, c’est arracher l’être de son sol, rompre les racines de ses habitudes et de sa vie, pour les porter sur une terre où il ne s’acclimatera peut-être jamais. C’est ajouter une souffrance physique, incessante et cruelle, à la souffrance morale, non moins douloureuse. L’exil est le
moyen dont se servent le plus souvent les gouvernements pour se débarrasser des gens qu’ils craignent ; mais le contrecoup fait que, bien souvent aussi, ceux-ci finissent par jeter par terre le pouvoir qui les a bannis. L’histoire est pleine d’exemples consolants qui devraient être un enseignement pour ceux qui règnent… »

Traces de lumière : Le poème de la solitude et le chant de l’exil

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