Radio Ephphata – Mathilde Kpala, Dresser le tableau des migrations, Invité Monsieur Dominique Babaké, secrétaire technique du Comité de coordination et de suivi des activités de migration et développement au Togo.

Pas l'impression que les togolais ont le désir de quitter leur pays, ils ont envie d'améliorer leurs conditions de vie sur place dans le pays. Mais une bonne tranche de jeunes qui cherchant le mieux être sont amenés à migrer, entre 18 et 30 ans. Cette tranche active de jeunes, alphabétisés, des hommes mais de plus en plus des femmes qui migrent pour des raisons économiques, en cherchant le mieux être, ppour des questions d'emploi, rejoignent leur conjoint, fuient la pauvreté. Plusieurs types de migrations, les migrants économiques les plus nombreux, aussi les migrants intellectuels, qui partent pour leurs études et qui ne reviennent pas, les migrants travailleurs saisonniers qui partent 6 mois, 1 an puis reviennent, les migrations circulaires ; les migrations internes, du milieu rural vers la capitale Lomé puis les migrations liées au changement climatique. Et nous avons la migration clandestine, irrégulière caractérisée vers des destinations incertaines. Pour la majorité des pays d'Afrique de l'ouest, la migration sud sud, la migration entre les Etats d'Afrique est la plus élevée. Les ¾ des migrants internationaux vivent dans la sous région. Les frontières sont poreuses. Les réfugiés sont classés parmi les migrants mais la migration suppose un certain nombre de critères pas souvent respectés. La migration quitte son pays d'origine pour aller s'installer dans un autre pays pour une période dépassant 6 mois. Or les réfugiés peuvent être déplacés suite à un conflit pour deux semaines puis revenir. Ils sont placés dans la catégorie des migrants, mais il y a débat, et les réfugiés ne sont pas à considérer comme des migrants de manière classique. Les questions de traite et de trafic d'enfants et de jeunes filles n'épargnent pas le Togo. La migration clandestine est un voyage établi hors les normes légales. En 2017, les frontière européennes ont connu une entrée de 204 718 migrants irréguliers. En 2016, 511 000. La traite et le trafic visent ces délits, soit à faire traverser la frontière d'un Etat étranger pour une personne à des fins de gagner des ressources. La traite, c'est quand j'amène quelqu'un dans un pays étranger, que ce soit de manière régulière ou irrégulière, dans le but de l'exploiter. Il s'agit aussi de l'esclavage. Le Togo en est victime, phénomène de ouga. Des dispositions ont été prises par le code pénal togolais qui prévoit un certain nombre de disposition de répressions sur les auteurs ou les complices de ces actes. La loi est en vigueur, le gens sont interpelés. L'Etat aide au rapatriement. Suite à la crise lybienne, il y a des Togolais qui se sont retrouvés en situation de détresse. De la même manière au Gabon, des Togolais se sont retrouvé dans la même situation et de temps en temps des Togolais sont saisis sans papier à l'étranger, une direction, avec l'OIM travaillent de façon régulière pour rapatrier ces togolais en situation de détresse avec des progammes de réinsertion sociale et des efforts gigantesques pour ramener les togolais au pays. La question de la migration est une question de développement du pays. Ailleurs, quand les effets positifs des migrations sont bien utilisés comme la diaspora aujourd'hui qui investit dans le pays et qui devient un élément clé du développement du pays. Mais lorsque la migration est irrégulière, il y a le phénomène de la fuite des cerveaux et des pertes de vie. Le PND vise à offrir 100 000 emplois par an à la jeunesse pour que les jeunes trouvent un emploi décent sur place, et ils n'auront plus envie de partir et s'ils partent ils ont envie de développer leur pays. Mais il est difficile de satisfaire tous les besoins en même temps. Et la population n'est pas assez sensibilisée aux dangers des départs. Pas de prise de conscience. Un travail pour un emploi décemnt pour les jeunes, et un exercice de sensibilisation auprès de la sensibilisation. Un mot à l'endroit de ces jeunes désireux de s'aventurer. Faire en sorte de trouver un travail à portée de main, seul ou ensemble. Et avoir l'information vraie avant de partir. Faites en sorte d'avoir un passeport, la représentation du Togo dans le pays d'arrivée.

Emission produite par FM PLUS 91 fm à Montpellier, en collaboration avec la CEVAA, la communauté d'Eglises en mission.

 

Vivre ensemble : Dominique Babaké, reçu par Mathilde Kpalla, directrice des programmes de la radio Ephphata

Guylène DUBOIS


Guylène Dubois est psychanalyste à Sète et anime deux émissions sur FM-PLUS : Radio divan, pour une psychanalyse populaire et l'Afrique dans tous ses états. Son site internet : http://surledivansetois.com


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