Information donnée en collaboration avec le Parlement européen Le Parlement s’inquiète de la chute du taux de vaccination en Europe Les députés inquiets quant aux conséquences sanitaires de la réticence à la vaccination Appel à une plus grande transparence dans la production des vaccins Les États membres devraient acheter conjointement des doses afin de faire baisser les prix Le coût d’un programme complet de vaccins pour un enfant était 68 fois plus élevé en 2014 qu’en 2001 © AP Images/European Union-EP La baisse de confiance de l’opinion publique en matière de vaccination est un défi majeur et a déjà des conséquences sanitaires, ont déclaré jeudi les députés. Les députés notent avec inquiétude que les données épidémiologiques démontrent des écarts significatifs dans l’acceptation des vaccins et des taux de couverture insuffisants pour assurer une protection adéquate du public contre les maladies évitables par la vaccination, dans une résolution adoptée jeudi à main levée. La réticence croissante et de plus en plus répandue est préoccupante et a déjà eu des conséquences, telles que des épidémies de rougeole qui auraient pu être évitées dans certains pays, précisent-ils. Les députés soulignent que les vaccins sont rigoureusement testés au travers de plusieurs phases d’essais et qu’ils sont régulièrement réévalués. Ils saluent également le lancement à venir d’une action commune, co-financée par le Programme de santé publique de l’UE, visant à augmenter la couverture vaccinale. La Commission européenne devrait continuer à renforcer son soutien aux efforts nationaux de vaccination, affirment-ils. Les députés proposent de renforcer la base légale de l’UE pour la couverture vaccinale et demandent à la Commission de faciliter un calendrier de vaccination plus hamonisé et mieux aligné à travers l’UE. Restaurer la confiance grâce à plus de transparence Les députés soulignent qu’une plus grande transparence en matière de production et d’évaluation des vaccins et de leurs adjuvants, de financement de programmes de recherche indépendants et des potentiels effets secondaires des vaccins contribuerait à restaurer la confiance dans la vaccination. Ils précisent que les chercheurs doivent déclarer tout conflit d’intérêt. Ceux qui sont soumis à un conflit d’intérêt devraient être exclus des panels d’évaluation. La confidentialité des délibérations du panel d’évaluation de http://www.ema.europa.eu/ema/ devrait également être levée, et les données scientifiques et cliniques devraient être rendues publiques. Les députés proposent également d’ouvrir un dialogue scientifique et factuel avec la société civile afin de combattre les informations non fiables, trompeuses et non scientifiques relatives à la vaccination. Achats groupés de vaccins Les députés affirment qu’il est injustifiable que le coût d’un paquet complet de vaccins pour un enfant soit 68 fois plus cher en 2014 qu’en 2001. Ils soutiennent un accord existant permettant d’acquérir des vaccins de façon conjointe, mettant en commun le pouvoir d’achat des États membres. Contexte Les députés affirment que la vaccination permet d’éviter environ 2,5 millions de morts par an dans le monde et réduit les coûts des traitements des maladies, notamment les traitements antibiotiques. Durant la période 2008-2015, on a dénombré en Europe 215 000 cas de maladies évitables par la vaccination, notamment la grippe. La rougeole est une maladie grave et depuis le début de 2016, 57 décès dus à la rougeole ont été signalés dans l’UE. Selon le Centre européen de contrôle des maladies (ECDC), la plupart des cas ont été signalés par la Roumanie (5 224), l’Italie (4 978), la Grèce (1 398) et l’Allemagne (906), entre le 1er février 2017 et le 31 janvier 2018, soit respectivement 35 %, 34 %, 9 % et 6 % de tous les cas signalés par les pays de l’UE/EEE. Depuis le 1er janvier 2018, sept décès ont été signalés dans quatre pays : la Roumanie (3), l’Italie (2), la Grèce (1) et la France (1). Les députés soulignent également que l’immunisation via la vaccination permet de lutter contre la résistance antimicrobienne. Dans son plan d’action sur la résistance antimicrobienne, la Commission européenne a annoncé des mesures incitatives pour augmenter l’usage des diagnostics, des alternatives antimicrobiennes et des vaccins. La Commission européenne va présenter une initiative visant à renforcer la coopération sur les maladies évitables par la vaccination au second trimestre 2018.
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