Les thèmes évoqués dans Le Spleen de Paris ou Petits poèmes en prose sont nombreux si on les regroupe, on obtient ainsi 5 idées principales.

L’évasion : on y retrouve le rêve, le voyage, l’ivresse, parfois la solitude. Baudelaire émet l’hypothèse que dans une grande ville, on est sans cesse en compagnie de gens, il arrive que l’on ait besoin de s’évader, de se retrouver seul. Pour lui, l’écriture est un moyen de s’enfermer dans son propre monde, de se retrouver en accord avec soi-même, de remédier au spleen.

Les femmes : plus de la moitié du recueil traite de ce sujet, ce qui prouve son importance dans la poésie de Baudelaire. Il est fasciné par la femme, qui est parfois un refuge, une consolation pour lui, même s’il ne la considère pas comme idéale. En effet, il nous transmet tantôt une image négative, tantôt une image positive de cette dernière.

Les pauvres : Baudelaire éprouve deux sentiments bien distincts à leur égard. La plupart du temps, il est sincèrement peiné, compatissant à leur souffrance et même coupable d’avoir une vie plus agréable qu’eux. Pourtant, il est parfois cynique de manière dérangeante et peut se montrer méprisant envers cette catégorie de la population parisienne.

La foule et la ville : Le Spleen de Paris, comme son nom le suggère, est fondé sur la ville et ses habitants, voilà pourquoi ce sujet revient souvent. Par ailleurs, même s’il souhaitait parfois s’isoler, Baudelaire était très attaché à la capitale. Mais, en faire une source d’inspiration principale ne veut pas dire faire un éloge. En effet, la vision de la ville est souvent péjorative, et la foule est décrite comme hypocrite, lâche et mesquine.

Le temps. Il est l’ennemi de l’homme. L’auteur le personnifie, en lui attribuant constamment une majuscule, en un dictateur cruel et sans scrupule, qui fait de l’humanité son esclave.

Traces de lumière : Charles Baudelaire, Le spleen de Paris

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2 commentaires sur “Traces de lumière : Charles Baudelaire, Le spleen de Paris

  1. Merci pour cet élégant voyage en Baudelaire. Voyage dans la beauté du verbe, l’éclairement du langage, mais aussi l’éternelle douleur de l’isolemnt dans cette impitoyable tour d’voire sur les murs de laquelle nous devons tout écrire: « RESISTER ». Résister à la beauté( «fuir éternellement le beau», résister à l’impatience de vivre, résister aux fumées de l’opium. Né en 1821, il voit l’Empire britannique imposer l’opium à la Chine par une longue guerre de quatre ans d’horreurs de 1839 à 1842. La production de l’opium, alors uniquement occidental se trouve soudainement banalisé et sa consommation encouragée. Charles Baudelaire, esprit sensible et miroir de son siècle et poète maudit, mourra dans des conditions atroces en 1867 détruit par ce poison.

  2. corrections : 1° nous devons touS écrire – 2° la production de l’opium alors uniquement occidentalE se trouve banaliséE.

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