Poésie du temps qui passe mais aussi poésie du temps qui éclot et de celui qui vient car si Guillaume APOLLINAIRE se plaint avec une grâce mélancolique et comme enivrée et enivrante de la fuite des jours, il est passionnément épris du présent, un présent chargé de tous les siècles qui affleurent en lui comme tout le cortège de l’humanité passée et passante compose le poète qui chante de l’instant les racines, le cœur et l’horizon. Dans La chanson du Mal-Aimé, on trouve le rythme de François VILLON et la mélancolie des chansons de jadis qui s’allient au charme moderne. Le lecteur a l’impression de marcher auprès du poète qui se confie et qui fait couler ses lignes comme dans une chanson confidentielle. La fluidité du rythme, l’élégance des mots, une manière de masquer une douleur profonde dans le chant
atteignent à la grandeur. Maints poèmes de Calligrammes furent écrits au front et parurent dans des journaux de tranchée avec des moyens de fortune. Le dernier poème de Calligrammes, La jolie rousse est dédié à celle qu’il épousera et qui sera bientôt sa veuve.
Ce poème est le plus beau des testaments poétiques par-delà l’image douloureuse de la mort, il confond la poésie et notre vie, et celle de tous les poètes, celle de tous les hommes à venir.
Guillaume APOLLINAIRE écrit : Le poète lutte pour le rétablissement de l’esprit d’initiative, pour la claire compréhension de son temps et pour ouvrir des vues nouvelles sur l’univers intérieur et extérieur qui ne soient point inférieures à celles que les savants de toutes catégories découvrent chaque jour et dont ils tirent des merveilles. A propos du recueil Le guetteur mélancolique Guillaume APOLLINAIRE, écrit : Comme un guetteur mélancolique, j’observe la nuit et la mort. Dans Ombre mon amour, les poèmes sont adressés à Lou. Amour fou, et amour malheureux. Guillaume APOLLINAIRE adresse à Lou des poèmes sincères et désespérés avec leurs plaintes et leurs supplications sur le fond tragique de la guerre. Il ne cesse de crier son amour. De magnifiques poèmes composés par Apollinaire alors qu’il était dans les tranchées, pendant la Première Guerre mondiale.

Traces de lumière : Guillaume Apollinaire, Le guetteur mélancolique

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