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Daniel Marguerat choisit une écriture personnelle et engagée pour proposer sa conception de la prière dans ce texte de moins de 100 pages publié aux éditions Cabédita. Ce professeur de Nouveau Testament, honoraire de l'Université de Lausanne, mondialement reconnu pour ses travaux d'exégèse narratologique du Nouveau testament, propose une interprétation de paraboles (comme celles de Luc 11, 5-9, ou Luc 18, 10-14…) à l'inverse de ce que nous avons l'habitude de comprendre.
Pour Daniel Marguerat, prier c'est d'abord s'installer dans une posture d'écoute pour se préparer à faire une rencontre sidérante. L'exaucement de la prière n'est pas toujours celui que l'on espère, que l'on attend dans notre prière. La dure expérience de mon exaucement a été l'occasion de suivre un chemin d'approfondissement.
Un livre qui déplace et qui fait raisonner la foi.
Quelques extraits :
p. 15 Quand je rends grâce à Dieu, je reconnais que je ne suis pas l'auteur de ma vie, mais que je vis d'un don qui me précède et me déborde.
p. 18 Le réformateur Martin Luther a forgé en latin cette formule cinglante : simul justus et peccator, semper paenitens. Ce qui signifie : en même temps justifié et pécheur, toujours pénitent. Qu'est-ce que cela veut dire ? Luther a voulu couper avec le chantage religieux en affirmant que la conscience du péché était octroyée en même temps que la certitude du pardon libérateur. En gros, le croyant reçoit la nouvelle de sa faute et l'annonce que cette faute ne plombe pas sa vie.
p. 23 La prière s'enracine dans l'épaisseur du monde.
p. 32 Pourquoi demander ? Mais justement : pour être devant Lui celui qui demande. Pour formuler son besoin. Pour trouver devant Lui sa juste place de demandeur, d'homme et de femme de désir. Non pas s'humilier, encore une fois, mais demander à Celui dont nous savons qu'Il écoute ses enfants et leur veut du bien.
