1/Contexte 

« Bonjour Guylène et bonjour à tous, et bienvenue dans notre émission d’aujourd’hui, où nous allons explorer le concept de la régression. 

En philosophie pour commencer, la régression peut prendre plusieurs formes, nous allons examiner trois d’entre elles. 

Tout d’abord, la régression vers des idéologies plus traditionnelles qui se produit lorsque la société change rapidement. Cela s’apparente souvent à un retour à des croyances politiques ou religieuses conservatrices. 

Ensuite, nous avons le retour à des formes plus archaïques de pensée ou de croyance. Ce phénomène apparaît lorsque les gens sont confrontés par exemples à des incertitudes ou des peurs et cherchent un certain réconfort dans la superstition ou dans le domaine de l’occultisme. 

Enfin, la régression peut également signifier une perte de progrès intellectuel ou moral. Les individus ou les sociétés peuvent abandonner des idées avancées ou leur engagement envers des principes éthiques et moraux. 

Ces exemples de régression en philosophie soulèvent des questions sur la progression et la régression de la pensée et des croyances. 

Dans l’histoire, la régression décrit un retour en arrière dans le temps, à des conditions politiques, sociales ou économiques plus primitives ou moins avancées. 

Un exemple célèbre de régression historique est la chute de l’Empire romain d’Occident au Vème siècle. Après des siècles de prospérité et de développement, l’Empire a commencé à décliner en raison de conflits à ses frontières, l’épuisement de ses ressources, la corruption et les crises politiques. Ce déclin a entraîné un retour à des conditions plus primitives, instaurant le chaos et la désorganisation qui ont, par la suite, duré des siècles. 

Cette forme de régression a des conséquences importantes pour les peuples et peut soulever des questions sur la durabilité et la stabilité du progrès civilisationnel.

2/Psychanalyse 

En psychanalyse, la régression est le retour à des comportements plus immatures en réponse à une situation stressante ou anxieuse. Selon les auteurs, la régression est abordée d’une perspective différente. Ici, nous allons nous intéresser à celle de Freud, de Jung et de Winnicott. 

Sigmund Freud considère la régression comme un mécanisme de défense utilisé par l’inconscient pour faire face à des situations stressantes. Par exemple, une personne qui est confrontée à une situation stressante au travail va temporairement régresser à un comportement plus enfantin, comme se mettre à pleurer ou à se montrer plus agité. 

Pour Carl Gustav Jung, la régression est un mouvement vers l’inconscient collectif et inclut des aspects spirituels. Ici, celui ou celle qui fait une régression peut ressentir le besoin de se reconnecter avec ses racines spirituelles ou culturelles et peut explorer des aspects spirituels plus profonds de sa psyché. 

D.W. Winnicott considère la régression comme un processus normal et sain lorsque le sujet se sent en sécurité et suffisamment pris en charge. Par exemple, un individu peut faire une régression en retrouvant temporairement des activités qu’il aimait faire étant enfant, comme jouer avec des jouets ou des jeux, lorsqu’il se sent stressé ou anxieux. 

En résumé, la régression peut être utilisée de manière positive pour explorer des aspects nouveaux de soi-même et pour développer sa créativité, mais peut également entraîner des blocages psychiques si elle est constamment utilisée pour fuir une situation anxiogène. 

Intervention de Guylène sur la régression 

Radio divan, pour une psychanalyse populaire #26 : La régression

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