Jacques PREVERT est un ami qui vous raconte des histoires sans se soucier des ressemblances avec celles d’avant-hier, et qui, en fait, ne sont pas tout à fait les mêmes, mais des reprises accompagnées de nouvelles musiques, un mariage de feuilleton et de féerie, une salve de coq-à-l’âne et de lieux communs, le tout poussé jusqu’à ce point où le burlesque devient poésie. Il est aussi le réaliste observateur des choses, grave parce que souriant, peintre, aquarelliste faisant amitié avec ce qu’il retrace, s’émerveillant des choses les plus communes. PREVERT est le baladin de ses ballades populaires, le paladin en lutte contre nos maux, traquant l’image calamiteuse du côté du Boulevard de la Chapelle où passe le métro aérien et où de vieilles poupées font encore le tapin à soixante-cinq ans jetant des apparitions fantastiques.

PREVERT excelle à traquer sans en avoir l’air le fantastique quotidien tout en jetant un regard apitoyé sur les êtres qu’il croise. C’est un parler familier qui touche et derrière lequel le vœu apparaît d’une autre humanité.

Traces de lumière : Jacques PREVERT, Lumières d’homme

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